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Growth ou Value ? Stockpicker surtout !

12/01/2011 - 10:00 - Sicavonline - Vincent Bezault


Growth ou Value ? Stockpicker surtout !

S'il est plus résolu que jamais à prendre le pari des bancaires avec Mandarine Valeur, Marc Renaud détaille, dans la seconde partie de l'entretien qu'il a accordé à Sicavonline, ses autres convictions du moment (dont les pétrolières), revient sur le débat Growth/Value et sur son biais de gestion résolument « grandes capitalisations » en ce début 2011. Le patron de Mandarine Gestion nous livre également sa vision de l'investisseur que son fonds est susceptible de contenter.

Marc Renaud, on note une résurgence du sempiternel débat entre Growth et Value en ce moment, certains prétendant que les valeurs de croissance qui l'ont emporté sur les valeurs décotées l'an passé devraient continuer à surperformer en 2011. Quel est votre avis sur la question ? Cette opposition systématique entre Growth et Value est selon moi trop simpliste. Oui, il existe des périodes favorables à la gestion Value qui recherche les entreprises sous-valorisées, et d'autres plus propices à la gestion Growth qui mise sur les entreprises croissance. Mais, dire cela est souvent trop réducteur. Je prends toujours l'exemple de la bulle techno. A cette époque, il ne fallait être ni Value ni Growth : il fallait juste ne pas faire de bêtise. Donc, pour ma part, j'ai bien sûr en portefeuille, selon mon tropisme habituel, des valeurs décotées mais je possède aussi des valeurs de croissance.

Revenons sur vos paris Value. Hors les bancaires qui constituent votre pari fort du moment où allez-vous chercher de la décote ?

Il est communément admis qu'en bas de cycle économique les valeurs décotées sont systématiquement des sociétés cycliques en retournement, autrement dit des groupes aux perspectives encore incertaines et contestées. Le paradoxe de ces derniers mois est que ces entreprises industrielles et cycliques, parce qu'exposées aux émergents, sont en avance de phase : elles ont déjà vu leur cours de bourse se redresser. Nous nous retrouvons donc dans un marché atypique puisque la sous-évaluation se situe du côté des financières -banques et assureurs- mais aussi du côté des valeurs défensives, généralement ennuyeuses, telles que les télécoms, les utilities, les pétrolières, les pharmaceutiques. Nous sommes donc face à une reprise cyclique boursière où il ne faut plus jouer les cycliques. Dans cette poche de valeurs sous évaluées, je trouve par exemple RoyalDutch Shell ou Total, qui nous assure du 6 % de rendement, extrêmement séduisants -les pétrolières représentent du reste un peu plus de 10 % du portefeuille. Je considère aussi que Sanofi-Aventis se négocie à un prix indécent. Idem pour Fresenius. Voilà pourquoi toutes ces valeurs figurent dans Mandarine Valeur.

Et les télécoms ?

Les groupes télécoms de même que les utilities ne sont pas chers mais je crains qu'ils ne le restent. Ce sont des valeurs que je n'ai pas envie d'acheter aujourd'hui. Les groupes télécoms sont confrontés à des problèmes réglementaires, technologiques, marketing et l'Etat les prend irrémédiablement pour des vaches à lait chaque fois qu'il cherche à lever de nouvelles taxes. Les utilities sont aussi un peu dans ce cas de figure. Elles doivent de surcroît composer avec une baisse temporaire de la consommation d'énergie, et donc avec une baisse du prix du gaz et de l'électricité. Leurs perspectives sont à court terme dégradées. Et qu'il s'agisse des utilities ou des télécoms, je ne m'attends pas à ce que leurs perspectives s'améliorent. C'est ce que l'on appelle dans notre jargon des « value trap », des décotes piégeuses qu'il faut éviter tant qu'une nouvelle agréable n'incite pas à revenir dessus.

Est-ce que le signal d'un retour sur les télécoms ne pourrait pas être une augmentation de leurs dépenses d'investissement ?

Si, c'est exactement cela. L'augmentation des dépenses d'investissement des télécoms signifierait que ces groupes disposent derechef de nouvelles technologies différenciantes, pouvant leur redonner une capacité à générer de la croissance, alors qu'aujourd'hui l'objectif affiché de France Telecom est de gérer une décrue lente et pas trop violente de son EBITDA (NDLR : excédent brut d'exploitation) : cela ne fait rêver personne et surtout pas les boursiers. De plus, la technologie pouvant constituer une nouvelle source de croissance pour les télécoms se fait toujours attendre.

La fibre optique ne peut-elle pas être celle-là ?

Elle intéresse plus les ingénieurs que les clients. La fibre optique est une solution qui a du mal à se traduire par des perspectives de rentabilité supplémentaire pour les télécoms. Ce qui in fine est ce qui intéresse les boursiers. Vous n'avez cité que des large cap, des grandes capitalisations. Ont-elles plus d'atouts que les small et mid caps, les petites et moyennes capitalisations ? J'ai aujourd'hui un biais « grandes capitalisations boursières » dans ma gestion. Au demeurant, j'avais le même en fin 2009 et j'avais eu tort. Puisque qu'en 2010 les midcaps ont surperformé. Selon moi, la surcote des moyennes capitalisations par rapport aux grandes ne se justifie pas au regard de leurs perspectives de croissance.

On a vu en 2010 en Europe combien une allocation géographique pertinente était déterminante dans la génération de performance. Quel est votre exposition aux PIIGS (NDLR : Portugal, Irlande, Italie, Grèce, Espagne) ?

Je ne suis pas exposé à la Grèce, à Irlande ou au Portugal. Je ne l'ai d'ailleurs jamais été parce que ce sont des cotes pauvres avec des sociétés peu liquides. En Espagne et en Italie, je n'ai que des banques. Je suis par conséquent globalement très sous-pondéré sur les PIIGS. Mandarine Valeur est plutôt surpondéré France, Allemagne, Danemark. Mais vous avez raison, la question de la divergence entre pays et devises redevient cruciale pour les gestions.

Combien de lignes dans votre fonds ?

J'en ai 35, Mandarine Valeur est très concentré. C'est un fonds de convictions.

Combien de cash ?

Je n'en ai pas. Pour deux raisons : Primo, je trouve que le marché est plutôt bien orienté. Secundo, j'ai la chance d'avoir de la collecte et des souscriptions. Je n'ai donc pas raison de conserver du cash car j'en ai régulièrement à investir.

Recommanderiez-vous à un investisseur d'acheter votre fonds aujourd'hui ?

Très sincèrement, je crois à ma méthode de gestion. Mais au-delà de cela, je suis persuadé que nous sommes dans un bas de cycle économique et boursier et dans un marché compliqué. Il n'y pas aujourd'hui de belle tendance installée que l'on peut jouer en se contentant d'acheter un ETF pour ensuite d'engranger ses gains. Dans la configuration boursière actuelle, le débat n'est d'ailleurs pas fondamentalement qui de la gestion Value ou de la gestion Growth l'emportera, car c'est un marché pour stock pickers, qu'ils soient Growth ou Value. Le gérant qui fait des bons choix de valeurs, fera une différence dans les mois qui viennent. Et il y aura moyen pour lui de faire 10 à 15 % cette année.

A quel type d'investisseur s'adresse Mandarine Valeur ?

Mandarine Valeurs est un fonds offensif, de choix tranchés. Il n'est pas acquis que mon pari bancaire fonctionne dans les trois mois qui viennent. Si vous êtes un investisseur qui a peur de prendre des coups, ce fonds n'est pas fait pour vous. Mais si cela ne vous effraie pas, que vous ne redoutez pas de vous placer sur un fonds agressif, pleinement investi, qui fait des choix audacieux, et que vous avez trois à six ans devant vous, je puis vous réaffirmer ma conviction que nous sommes dans un bas de cycle boursier et qu'il s'agit d'un très bon moment pour acheter des actions au travers d'un fonds comme Mandarine Valeur. Propos recueillis par Vincent Bezault

© Synapse. Les contenus (vidéos, articles) produits par Synapse font appel à des journalistes professionnels. Ils ne constituent pas des conseils en investissement ou des recommandations personnalisées. Le diffuseur n'a participé ni à l'élaboration de ce contenu ni à la sélection des valeurs/fonds mentionnés. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. L'investissement sur les marchés comporte un risque de perte en capital et aucune garantie de gain ne peut être octroyée.



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